TaxiFun, c’est aussi de la vente de tais anglais en carte grise française. Le Black Cab a toujours été notre amour, depuis 2008 nous sommes professionnels du taxi anglais. La vente de l’icône de Londres en plaques françaises a occupé nos jours jusqu’en 2018. Les taxis anglais Fairway, le modèle que tout le monde connait de par sa carrosserie emblématique, a été progressivement sorti des rues de Londres depuis 2012, où une loi a été mis en place interdisant le transport de personne aux véhicules âgé de plus de quinze ans. La production des taxis anglais Fairway (avec son dernier modèle, le « Fairway Driver ») s’est arrêtée en 1997, donc en 2012 ces voitures commençaient à avoir quinze ans….
Vu la rareté de la marchandise, nous nous sommes orientés vers la location des taxis anglais ainsi que de la vente de pièces détachées, car nous connaissons à force ces voitures par coeur et avons aussi établi un stock considérable des pièces nécessaires pour la survie des taxis londoniens.
Un de nos derniers taxis anglais a été vendu à un client du Luxembourg. Il est venu le choisir au garage et il est revenu le chercher quand il était mécaniquement révisé et avait obtenu son contrôle technique.
Voici l’histoire d’Arthur, véritable Black Cab, au Luxembourg, racontée par son heureux propriétaire:
Greetings from Arthur
Arthur, un (ou «LE»?) taxi anglais au Grand-Duché du Luxembourg : un distributeur de sourires.
C’est un garçon !
Il est né le 18 Août 1993, ses parents/ parrains se portent bien et ont beaucoup de FUN: TaxiFun !
Si je devais donner un nom à mon taxi, ce serait Arthur. Plusieurs taxis anglais portent un prénom, et toujours un prénom de garçon que je sache. [note de la rédaction: no, Sir, la preuve ici ] Quand j’ai reçu le mien il ne s’est pas présenté, pas de prénom.
C’était un jour magique ce jour-là ou j’ai été le chercher à Corbeilles, car je rentrais a la maison en taxi anglais ! (Mais aussi car le même soir j’allais écouter, ou plutôt regarder, Grigory Socolov jouer à la Philharmonie – deux grands événements dans un seul jour !)
Au chemin du retour à la maison (au Grand-Duché du Luxembourg) j’étais submergé par la froideur du Roi Arthur, ou plutôt par « l’air du froid » ainsi que de tout l’opéra (semi-opéra) de Henry Purcell « King Arthur » qui passait à la radio. Quel bonheur ! Ca y est, c’était décidé: Il s’appelle Arthur. (Sinon Henry, d’après le compositeur, lui irait bien aussi).
Il n’y a pas beaucoup de taxis anglais au Grand-Duché. L’idée m’est venue il y a une dizaine d’années, quand je suis tombé sur une annonce d’un taxi anglais pendant que je cherchais une voiture à six places pour la famille. C’était un rêve mais ce n’était pas le moment. L’idée était restée en veille et puis un jour il y a trois ans j’en ai vu un dans mon quartier. Puis un autre en ville. Puis un autre dans le sud. (Plus tard j’ai compris que ces 3 taxis étaient le même, et je ne « les » ai jamais revus.) J’ai essayé une fois d’aborder le jeune papa qui conduisait cette fois-là ses 2 jeunes enfants mais je n ’ai pas réussi. Quelle belle voiture, magique ! Quelques semaines plus tard, Arthur est venu à la maison.
Cette voiture est un distributeur de sourires. En deux ans ,j’ai fait 19000 miles, on roule presque tous les jours pourvu qu’il ne gèle pas. Il n’y a pas eu un jour où on ne m’a pas fait un sourire, un thumb-up [pouce levé], un commentaire. On nous prend en photo, en vidéo, seuls ou accompagnés. Les enfants assis derrière ont appris à saluer à la façon royale, princière, grand-ducale, pour remercier «leurs sujets».
Pendant notre exercice d’hygiène hebdomadaire (lavage à la main), les gens s’arrêtent et nous interrogent. Mille questions à poser (techniques, pratiques, mécaniques, historiques…), mille souvenirs à raconter (de leur enfance, de leurs études, …). Vraiment un distributeur de sourires.
Notre première photo, d’ailleurs, était le premier jour quand on rentrait à la maison, on traversait un village français à 60 km/h, j’étais un peu ému et confus, et flash! Les contrôleurs de vitesse ont dû rigoler !
Peu importe qu’il pleuve dedans quand il pleut dehors (en exagérant un peu), peu importe qu’il fait froid en hiver et chaud en été, peu importe que dans les parkings souterrains il faut sortir et faire le tour pour prendre un ticket, peu importe que chaque garage du coin ne sait pas comment régler ci ou ça, comment trouver des pièces, ou sinon peu importe les opinions suspicieuses au Contrôle Technique (et tout ce que ceci entraine). D’ailleurs pour ça il y a toujours le vendeur, ce garage qui a compris ou est le TAXI-FUN, toujours disponible, toujours avec la solution en main, avec une approche très humaine. Et qui connait chaque bruit et chaque vice ( chaque vis…) par cœur! Je ne les remercierai jamais assez. Ceci dit, un taxi anglais, ça ne tombe jamais en panne, ça démarre toujours et ça roule comme un robot destiné à rouler pour toujours. User sa batterie, ses freins, son démarreur est un signe de sante, n’est-ce pas ?!
Nous ne faisons pas beaucoup de fêtes, nous sommes timides, nous sommes gênés quand on nous regarde mais difficile de se cacher. Une fête de bac, un 50e anniversaire, un mariage prévu pour l’été (par un admirateur qui nous a arrêtés dans la rue pour nous demander si on peut les amener à l’église cet été).
De temps en temps, on tombe sur un ancien propriétaire de taxi anglais, que des émotions!
Roulez en taxi anglais : Le sourire est contagieux !!
La suite en route…